Certains des documents divulgués mettent en lumière les efforts présumés d'espionnage de Washington à l'encontre d'alliés clés. 

Les responsables de plusieurs pays alliés des États-Unis se sont empressés de réagir aux prétendues révélations faites dans une fuite de documents classifiés du Pentagone décrivant les activités clandestines de Washington.

Des dizaines de documents sensibles - qui, selon le Wall Street Journal, ont commencé à apparaître en ligne dès le mois de janvier mais n'ont reçu l'attention des médias que la semaine dernière - se concentrent sur les plans de guerre américains en Ukraine et donnent un rare aperçu des efforts déployés par Washington pour espionner à la fois ses adversaires et ses alliés.

L'un des documents affirme, comme le rapporte le Washington Post, qu'en septembre dernier, un avion de chasse russe a failli abattre un avion de reconnaissance britannique RC-135 au-dessus de la mer Noire, ce qui aurait pu déclencher un conflit direct entre l'OTAN et Moscou.

Cependant, une source anonyme de la défense britannique a déclaré au Financial Times que "ces rapports contiennent des inexactitudes et ne reflètent pas ce qui s'est passé dans l'espace aérien international au-dessus de la mer Noire".

Commentant les fuites, Séoul a qualifié d'"absurde et fausse" l'allégation selon laquelle Washington aurait tenté d'espionner de hauts responsables sud-coréens, notant que toute tentative d'espionnage des discussions internes dans le complexe présidentiel à Séoul aurait dû surmonter des "mesures de sécurité étanches".

Rejoignant le chœur des démentis sur les fuites du Pentagone, le ministère bulgare de la défense a déclaré lundi qu'il "n'a pas eu de discussions sur la fourniture gratuite de chasseurs MiG-29 à l'Ukraine", car cela affaiblirait les capacités de défense de Sofia.

Israël a également réagi aux rapports sur les fuites, selon lesquels le pays pourrait fournir des armes létales à l'Ukraine s'il était soumis à une pression suffisante. Lundi, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré qu'Israël fournissait à l'Ukraine une aide humanitaire et des systèmes de défense civile, mais qu'il n'y avait eu "aucune décision concernant des armes létales".

L'Ukraine, qui occupe une place importante dans les documents, a également rejeté les fuites en les qualifiant de fausses. Mikhail Podoliak, un haut conseiller du président ukrainien Vladimir Zelensky, les a décrites comme un stratagème de Moscou pour faire dérailler la contre-offensive prévue par Kiev, étant donné que les documents détaillent les plans des États-Unis et de l'OTAN visant à renforcer les forces ukrainiennes avant l'opération de printemps tant attendue.

Malgré la vague de démentis, plusieurs médias occidentaux ont rapporté que les fuites avaient provoqué une onde de choc à Washington, faisant passer l'administration du président américain Joe Biden en "mode crise". Le Pentagone a déclaré que les documents représentaient un "risque très sérieux" pour Washington et qu'une évaluation des dossiers était en cours.

Publié le 11 Avril 2023 sur RT News 

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https://www.rt.com/news/574523-pentagon-leaks-west-denial/

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