Google avance vite dans le développement de son concurrent à ChatGPT, Bard, avec un déploiement à grande échelle à travers la planète.

Google ne pouvait laisser Microsoft et son partenaire OpenAI occuper toute l'actualité de l'intelligence artificielle. Raison pour laquelle le géant américain de la Tech a mis les bouchées doubles sur le fameux Bard, qui est maintenant accessible presque partout dans le monde.

Le grand pas en avant de Bard

Google revient-il de loin ? On se souvient en effet qu'au mois de février dernier, la présentation précipitée de son alternative à ChatGPT avait tourné à la catastrophe, avec une sortie considérée comme précipitée autant par le monde financier que par les employés. Alors, pour cette nouvelle présentation qui a eu lieu cette semaine, il fallait que tout soit parfait. Et alléchant !

Et il faut l'avouer, le public a de quoi être intéressé. Car Google a non seulement présenté une nouvelle mouture de son grand modèle de langage, PaLM 2, ainsi qu'une intégration de l'IA à ses outils, mais la firme américaine a aussi officialisé un déploiement à l'échelle mondiale de son IA. Cette dernière sera disponible, sans liste d'attente, dans 180 pays et territoires de la planète.

Union Européenne © Shutterstock
L'UE, la grand absente © Shutterstock

L'Union européenne, le grand absent

180 ? Oui, 180. Car Google n'a pas voulu proposer son IA en libre-service à tous les habitants de la Terre. Une exception a ainsi été faite pour notre pays, la France, et de manière plus générale pour les pays de l'Union européenne. La firme de Mountain View n'a pas donné de raisons à cette décision, qui s'explique pourtant facilement.

Les efforts de l'Union européenne pour réguler cette technologie émergente ont sûrement dû jouer, l'entreprise californienne voulant de toute évidence éviter la mauvaise publicité subie par ChatGPT après les restrictions adoptées en Italie. Surtout que politiquement, le Vieux Continent est à la pointe dans l'encadrement légal de l'intelligence artificielle, comme le montre encore l'adoption ce jeudi 11 mai de nouvelles mesures, qui permettront par exemple de déposer plainte contre des IA.