Les Etats-Unis et le Royaume-Uni tentent de rassembler des munitions pour une offensive de printemps, selon des officiels.

Les États-Unis et leurs alliés sont à court de munitions pour l'Ukraine, tandis que Kiev utilise les troupes et les obus nécessaires pour son offensive de printemps prévue dans la lutte pour une ville clé du Donbass, a rapporté le New York Times jeudi. 

Appelée Bakhmut par les autorités de Kiev, Artyomovsk est désormais presque entièrement encerclée par les forces russes. Les troupes ukrainiennes qui tentent de tenir la ville sont à court de munitions, selon le Times, un commandant de brigade se plaignant d'une "pénurie catastrophique" d'obus d'artillerie.

Certains responsables américains et européens craignent désormais que l'Ukraine n'utilise des milliers d'obus par jour dans la bataille d'Artyomovsk, à un rythme "insoutenable" et "susceptible de compromettre la campagne de printemps prévue", que les sponsors occidentaux de Kiev "espèrent décisive", d'après le Times.

Le Pentagone aurait même "fait part de ses inquiétudes" à Kiev à ce sujet, mettant en garde l'Ukraine contre le "gaspillage de munitions".

Les États-Unis et leurs alliés "n'ont pas stocké d'armes en prévision d'une guerre d'artillerie", précise le journal. Un "groupe de travail britannique secret" tente de retrouver et d'acheter des munitions de calibre soviétique dans le monde entier. Les États-Unis et l'OTAN ont réussi à rassembler quelques obus, mais ils sont censés être utilisés lors de l'offensive à venir.

Un responsable du Pentagone a décrit cette initiative comme un "effort de la dernière chance", car l'Occident ne dispose pas de suffisamment de munitions pour faire face aux dépenses ukrainiennes.

Les stocks de l'OTAN sont "extrêmement bas" et il faudra "de nombreux mois" pour que les efforts visant à augmenter la production aient un effet, toujours selon le Times. Sans artillerie, explique le journal, les centaines de nouveaux chars et véhicules blindés envoyés par l'Occident n'auront qu'un effet limité.

Les fonctionnaires anonymes qui ont parlé au Times ont également affirmé que les pertes ukrainiennes étaient si importantes, avec "plus de 100 000" soldats blessés ou tués jusqu'à présent, que Kiev doit décider de s'accrocher à Artyomovsk ou d'économiser des soldats pour la "seule occasion significative cette année" de passer à l'offensive.

Bien que les États-Unis aient tenté de minimiser l'importance d'Artyomovsk, le président Volodymyr Zelensky a décidé de conserver la ville à tout prix, déclarant qu'aucune partie de l'Ukraine ne peut être abandonnée.

La seule logique de "dépenser autant de sang et de munitions" pour la ville serait de "drainer les ressources de la Russie et d'empêcher ses troupes de se diriger plus à l'ouest", a déclaré Camille Grand, ancien secrétaire général adjoint de l'OTAN pour les investissements en matière de défense et aujourd'hui expert en défense au European Council on Foreign Relations, au Times. "L'alternative est qu'ils ont été entraînés dans une situation qui, à long terme, joue en faveur de la Russie et qu'il est maintenant difficile de s'en sortir.

Publié le 16 Mars 2023 sur RT News

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https://www.rt.com/russia/573107-ukraine-artillery-shortage-nyt/

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