"Nous vivons dans un monde caractérisé par des crises et des guerres", a déclaré le dirigeant turc, qui briguera un nouveau mandat lors des élections présidentielles du 14 mai.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a dénoncé mercredi la volonté des pays occidentaux d'entraîner son pays dans un conflit avec la Russie, mais a prévenu qu'ils n'y parviendraient pas.
"Nous vivons dans un monde caractérisé par des crises et des guerres. [Sans les efforts que nous avons déployés ces deux dernières années, le club occidental aurait entraîné la Turquie dans une guerre avec la Russie. Nous ne le permettrons pas tant que nous serons ici", a-t-il déclaré lors d'un entretien avec les médias locaux, cité par le service de presse présidentiel.
Dans cette optique, il a souligné les réalisations de son gouvernement, qui a été en mesure de "construire une Turquie forte et indépendante dans cet environnement", tout en demandant instamment que cette tendance soit maintenue.
Il a également souligné qu'il s'efforcerait d'empêcher "la guerre d'atteindre les terres turques" et a promis de préconiser une approche "sensible" de la question migratoire, en particulier dans le cas de la Syrie, où Ankara mène des opérations dans le nord pour combattre les formations kurdes.
Le dirigeant turc a également réitéré son engagement à continuer à agir en tant que médiateur "sérieux et décisif" entre la Russie et l'Ukraine pour mettre fin au conflit.
M. Erdogan a notamment évoqué le tremblement de terre dévastateur qui a frappé 11 provinces au début du mois de février, faisant plus de 50 000 victimes. "Nous ne laisserons jamais les victimes du tremblement de terre seules pendant [le mois sacré musulman] du Ramadan et après", a-t-il promis, soulignant les progrès réalisés dans la reconstruction de dizaines de milliers de maisons sinistrées.
Les élections présidentielles à l'horizon
L'interview a été accordée par M. Erdogan quelques semaines avant les élections présidentielles et générales prévues pour le 14 mai. L'actuel président se présente à nouveau en tant que candidat du parti de droite, le Parti de la justice et du développement (AKP).
Kemal Kilicdaroglu, leader du Parti républicain du peuple (CHP), fondé par le premier président de la République de Turquie, Mustafa Kemal Ataturk, apparaît comme son principal adversaire. Cependant, un autre candidat, Muharrem Ince, chef du parti Memleket, refuse de retirer sa candidature malgré les appels de l'opposition, rapporte le quotidien Hurriyet.
Par ailleurs, un sondage d'opinion réalisé par EuroPoll Research en mars a montré que Kilicdaroglu était le favori avec 56,8 % contre 43,2 % pour M. Erdogan, rapporte le quotidien Birgun.
Publié le 31 Mars 2023 sur Actualidad RT
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